dimanche 29 novembre 2015

10. Françoise Ducret recommande "La toile souveraine" à la radio !

Un nouvel écho public à propos de ce roman, "La toile souveraine. Pour un Saint-Exupéry".

Echo positif. C'était sur Radio Corsica Frenquenza Mora (RCFM), dans l'émission littéraire "Des livres et délires", animée par Marie Bronzini, entourée ce jour-là des chroniqueurs Paule Parsi, Pierre Négrel et Françoise Ducret.

Et c'est Françoise Ducret, ancienne libraire de la Librairie du Point de Rencontre et actuelle directrice de la Médiathèque Mare è Monti à Folelli, qui a lu "La toile souveraine" et l'a recommandé à l'antenne. Elle évoque un livre bien écrit, à la forme contemporaine (qui mélange diverses façons d'organiser les discours), prenant prétexte de cette fameuse "Ode à la Corse" attribuée à Antoine de Saint-Exupéry pour déployer une histoire d'amitié déchirée et d'amour clandestine et surtout pour évoquer les diverses façons de recevoir et de comprendre les oeuvres littéraires.

L'émission dure une heure et c'est vers la 25ème minute que Françoise Ducret présente le livre (auparavant c'est l'ouvrage de Laure Limongi, "Anomalie des zones profondes du cerveau" qui est chaudement recommandé par l'ensemble des participants - avec raison, je trouve).

J'en profite pour corriger une petite erreur de lecture : ce roman n'a pas de narrateur ; le personnage prénommé Benjamin n'est pas le narrateur (et il ne représente pas l'auteur, ou alors pas plus que les autres personnages). Le roman est constitué par des dialogues (entre deux personnages dans une chambre ou dans divers lieux de Corse ou du monde, sur un blog, lors de cours à la faculté) et de lettres de Jacques Casanova adressées à son ami Benjamin et auxquelles celui-ci ne répond pas. C'est un montage de voix qui se croisent, se ratent, se frôlent. Françoise Ducret a lu la page 82, et je l'en remercie ! Et Marie Bronzini a réagi en disant que j'écris comme on parle. Ce qui n'est pas totalement le cas, mais qui s'explique par le fait, justement, que le roman est constitué de "paroles" de personnages comme si c'était des personnages de théâtre ou de cinéma. Ce qui veut dire qu'il y a un mélange d'oralité et d'écriture - ce qui ne préjuge en rien de la qualité du résultat !

Concernant l'idée que le poème "Ode à la Corse" ne serait qu'un prétexte, là aussi, je ne suis pas d'accord. L'enquête et le débat houleux sur cette attribution est très important : ils signalent une société qui peine à accepter et organiser un dialogue constructif, ils sont aussi une source comique. Ce roman de l'affection (amour, amitié) est aussi un roman comique.

Enfin dans la présentation qui me concerne, il est évoqué le blog que j'ai tenu pendant quatre ans, et qui m'a valu parfois des échanges musclés. Certes, les difficultés à organiser la discussion de façon apaisée ont joué un rôle dans ma décision d'arrêter d'alimenter ce blog, mais la raison principale était que cela devenait pour moi une drogue, que cela me prenait de plus en plus de temps et que je voulais désormais le consacrer entièrement à de la création littéraire.

Mille mercis à Françoise Ducret pour cette évocation positive du roman sur RCFM !

Pour écouter l'émission (je ne sais pas jusqu'à quand elle sera disponible) c'est par ici (émission du 16 novembre 2015).

9. Rencontre et signature de "La toile souveraine" à la librairie Goulard

C'était hier, entre 17 h 30 et 19 h 30, le samedi 28 novembre 2015.

Je veux ici remercier les quarante personnes qui sont venues écouter le dialogue que nous avons eu, Benoît Reynaud et moi-même pour parler de mon roman "La toile souveraine. Pour un Saint-Exupéry", ainsi que les lectures (quatre) faites par Laurent Kiefer. Evidemment, je remercie aussi ces deux amis d'avoir bien voulu m'accompagner dans cet exercice toujours délicat de parler d'un livre...

La soirée s'est passé à merveille. Merci à la librairie Goulard pour son accueil !

Que dire ? Je suis heureux que la diversité des aspects du roman ait pu être mise en évidence ce soir-là. C'est d'abord un roman "sentimental" : au coeur, il y a l'amour, l'amitié, l'affection. Amitié déchirée, amour incertain. Affection parfois ridicule pour les oeuvres d'art...

Je ne ferai pas ici de compte rendu exhaustif, comme je tentais de le faire du temps du blog sur la littérature corse. Je me contente d'une liste des sujets abordés :

- les oeuvres précédentes ("Un lieu de quatre vents", "Eloge de la littérature corse"), leurs liens avec ce roman (une même idée de la littérature comme art collectif...)
- auteur corse, auteur tout court ? (tout adjectif me convient s'il est utile pour enrichir la lecture d'un livre ; donc auteur tout court et auteur corse !...)
- le poème attribué à Saint-Exupéry (toujours un mystère, intuition forte qu'il n'est pas de lui ; cette attribution révèle le désir de se voir complimenter par un grand auteur ; discuter de cela relève du combat...)
- le lien entre Saint-Exupéry et le personnage de Jacques Casanova (une situation marginale, oscillant entre enthousiasme et désespoir, voir "l'étrange satisfaction" de Saint-Exupéry dans sa dernière lettre du 31 juillet 1944...)
- une vision de la société corse (en partie seulement, vision subjective : le champ public surinvesti par les discours politiques et l'imaginaire identitaire, pas ou peu de place pour les réalités sociales et sentimentales, une violence fascinante ou écoeurante, un désir d'y vivre autre chose, une société sans amour...)
- la composition du roman (trois parties, trois moments de l'enquête littéraire de Jacques Casanova, de plus en plus délirante et erratique : Saint-Ex a-t-il écrit cette "Ode à la Corse" ? Saint-Ex a-t-il écrit des pages de Citadelle en Corse ? Saint-Ex s'est-il suicidé ? Peut-on trouver les photographies de la dernière mission de Saint-Ex ?...)
- écriture cinématographique ? (non, peu de descriptions, peu de passages qui fassent image, comme chez Stevenson et Conrad, auteurs adorés ; par le montage des dialogues et autres prises de paroles, oui...)
- roman comique, roman heureux (je voulais qu'il se termine "bien", contrairement à Sous le Volcan de Lowry, une de ses sources...)
- la présence importante du Cantique des Cantiques (un texte entre les deux membres du couple, un objet tiers nourrissant l'amour, un texte érotique sublime et allégorique, sujet à discussions passionnées et amoureuses, un contrepoint essentiel au poème "Ode à la Corse" miné par le péché et la souffrance...)
- le titre ("La toile souveraine" : mots de Saint-Exupéry faisant allusion à un remède médical ancien, maintenant interdit, motif des draps qui soignent et apaisent... écho avec le tableau de la couverture, un "Saint-Jérôme et le lion", un homme soignant un animal souffrant peu commode... ; "Pour un Saint-Exupéry" : double sens : l'enquête de Jacques se résume à des éléments épars, un dossier incomplet en vue d'un improbable ouvrage sur Saint-Exupéry, mais aussi une adresse à Saint-Exupéry...)

Deux questions dans le public :
- pourquoi le passage du personnage au Centre Beaubourg pour aller voir les oeuvres de Joseph Beuys ? (désir de passer à autre chose, ou plutôt à une variation : Beuys pilote de guerre comme Saint-Exupéry, abattu, mais sauvé, couverture de feutre faisant écho à la "toile souveraine"...)
- pourquoi toutes ces ellipses ? (roman sans narration unique qui lierait tous les éléments, montage de voix, tout n'est pas raconté par les personnages et le lecteur a beaucoup de travail à faire pour combler les vides, plaisir de l'allusion, et cette histoire est celle d'amours et d'amitiés trouées d'absences, de silences...)

Merci à toutes les personnes venues acquérir le roman et me demander une dédicace !

Nous avons ensuite pu partager un petit apéritif... avec un Pécharmant, Château de Tiregand, près de Bergerac, vignoble tenu par... François-Xavier de Saint-Exupéry ! Mille mercis à lui pour l'envoi de carton de bouteilles ! Un très bon vin, charpenté, qui nous a servi de clin d'oeil à l'une des toutes premières lectures d'enfant d'Antoine de Saint-Exupéry :

"À quatre ans et demi, je brûlais du désir de lire un vrai livre. J'avais trouvé, au fond d'un vieux coffre en bois rempli de catalogues et de prospectus jaunis, une brochure sur la fabrication du vin ; et, tout incompréhensible qu'elle me fût, je la lus de la première à la dernière page : chaque mot me captivait. Ce fut là mon tout premier livre."

Citation extraite de son article pour la revue américaine Harper's Bazaar, avril 1941, intitulé "Quelques livres dans ma mémoire".

Rendez-vous à Forcalquier le 8 décembre ! Et peut-être ailleurs...



vendredi 27 novembre 2015

8. Un article de Maryvonne Colombani dans "Zibeline" !

Un petit article de Maryvonne Colombani (mille mercis !), sur le site du Magazine culturel ZIBELINE (le gratuit qui se lit ! mais que l'on peut aider en s'abonnant) pour annoncer la soirée de demain à la librairie Goulard, je le copie ici, et je fais le lien ici :

Un texte perdu et retrouvé, enquête, Cantique des cantiquesFrançois Renucci dont on avait applaudi l’ouvrage Éloge de la littérature corse (éditions Albiana, collection Prova), renoue avec le papier pour un premier roman, La toile souveraine. Le passé d’infatigable blogueur nourrit la forme de ce livre dont le sujet ne manque pas d’originalité. Un poème (plutôt mauvais) de Saint-Exupéry déclinerait un vibrant hommage à l’île de Beauté. Entre histoire amoureuse, professeurs farfelus et le monde virtuel, est-ce que la vérité pourra éclore ? Rendez-vous est pris samedi 28 novembre à 17h30 à la librairie Goulard d’Aix-en-Provence pour savourer la rencontre avec cet érudit de la littérature corse…
MARYVONNE COLOMBANI
Novembre 2015
La toile souveraine, François Renucci, éditions Albiana, 19€
Le 28 novembre, 17h30, librairie Goulard, Aix-en-Provence.

jeudi 12 novembre 2015

7. Une analyse de "La toile souveraine" par Xavier Casanova !

C'est un grand plaisir : Xavier Casanova a lu ce roman, et voici son billet.

Comme il l'écrit, il se consacre à l'analyse des conditions de production du livre, son origine, le milieu dans lequel et duquel il est né, les circonstances... mais c'est une belle façon d'aller vers l'ouvrage, sa composition (face "au puzzle corse"), ses obsessions.

C'est le titre de son billet : "La toile souveraine", roman d'une obsession...

lundi 2 novembre 2015

6. Un point de vue critique sur "La toile souveraine", par André Blanchemanche

Très heureux d'annoncer ce point de vue critique sur le roman, publié sur son blog, "Romans lus", par André Blanchemanche.

André Blanchemance se désigne toujours comme "Le Lecteur", mais s'implique totalement et personnellement dans ses lectures, assumant son point de vue, nourrie d'une longue expérience.

Son analyse est toujours franche et sincère, c'est pourquoi je me réjouis de voir "La toile souveraine" ainsi décrite et analysée.

Plaisir supplémentaire, André Blanchemance sera normalement présent à la rencontre-signature à la librairie Goulard le 28 novembre prochain ; nous pourrons discuter. Car, bien sûr, je comprends son point de vue, mais je ne suis pas d'accord sur tous les points !

Bonne lecture et à bientôt.

Pour lire sa critique, c'est par ici.