mercredi 16 décembre 2015

12. Causerie à Forcalquier (08/12/15)

Merci à l'association Graines de savoir pour l'invitation (c'est la deuxième ; l'année dernière j'avais pu évoquer la littérature corse).

Devant une vingtaine de personnes, au café La Parenthèse, à Forcalquier, entre 18 et 20 h, le mardi 8 décembre 2015, j'ai parlé du "Cantique des cantiques", du caractère composite, étrange, de ce texte dont les morceaux jointent mal ; de la multiplicité incroyable des interprétations qu'il suscite encore ; du fait que comme texte érotique, il semble nous montrer ce qu'est la lecture, c'est-à-dire un acte qui fait quelque chose avec le texte et nous fait à nous quelque chose aussi ; de la lecture comme métamorphose, donc ; du plaisir de ces métamorphoses ; de la difficulté de ces métamorphoses ; de ce que l'association du "Cantique" avec la poésie de Baudelaire peut faire au texte de Baudelaire ; des liens que l'on trouvera entre la Sulamite du "Cantique" et l'Andromaque du "Cygne" (dans "Les Fleurs du Mal") ; qu'une voix personnelle se fabrique avec les voix des autres ; de la place que j'accorde au "Cantique" dans le roman "La toile souveraine" (pour faire pendant à la soi-disant "Ode à la Corse" de Saint-Exupéry") ; du roman "La toile souveraine"...

Bref ce fut un plaisir. Car le dialogue s'est ensuite engagé !
(Donc un gros merci à Valou !!)

La prochaine intervention publique à propos de ce roman sera début janvier 2016 : je suis invité par Philippe Martinetti dans son émission "6 et demi", sur France 3 Corse Via Stella !

(J'ai par ailleurs régulièrement des retours de lecture, parfois contrastés !, et c'est passionnant ; j'y reviendrai plus tard.)

vendredi 4 décembre 2015

11. Jacques Fusina chronique "La toile souveraine".

C'est un grand plaisir, et honneur, de voir ainsi mon roman présenté, analysé, critiqué par Jacques Fusina, grande figure de la littérature corse, et récent lauréat du Prix littéraire de la Collectivité de Corse pour son premier roman "Le petit soldat" (Albiana, 2015).

C'est dans l'hebdomadaire "Informateur Corse Nouvelle" (ICN) du Vendredi 4 décembre 2015 que cela se passe, page 19.

Avec son autorisation, voici l'article de J. Fusina. Il insiste sur l'aspect moderne de la composition de l'ouvrage (trois parties, bricolages narratifs, entremêlement des voix) pour mettre en garde les lecteurs non avertis. C'est bien vu, car dans mon esprit, il y avait la volonté de proposer un roman inventif, une structure ouverte où le lecteur est sollicité, un roman sur la possibilité de l'amour, à la fois dramatique et ludique. D'ailleurs la tension entre le foisonnement, l'éparpillement et la concentration, la volonté de clarté est thématisée à travers le personnage de Benjamin. C'est cette tension que j'aime, et j'aime que le lecteur soit convié à jouer le jeu.

Donc, voici l'article, bonne lecture ! :


Pour un Saint-Exupéry
Ce n’est là que le sous-titre du dernier ouvrage de François-Xavier Renucci La toile souveraine (Albiana, 2015) mais il est vrai que le souvenir de l’écrivain-aviateur y est présent de la première à la dernière page, car il ne faut peut-être pas se laisser trop perturber d’emblée par l’organisation interne parfois déroutante de ce roman qui annonce trois parties aux intitulés étranges entre « Le début des emmerdes » et « Time out » en passant par « La littérature nazie en Corse ». Manière sans doute de mieux convaincre le lecteur par un affichage qui tient à prendre en compte les divers plans où le narrateur place le texte. Car il y a d’abord une histoire d’amour semi clandestine dans une chambre d’hôtel aux volets clos où un jeune couple suit à distance les délires d’un ami universitaire, Jacques Casanova, fraîchement issu d’un séjour en hôpital psychiatrique, à propos d’un poème prétendument attribué à Saint-Exupéry. L’enquête de l’enseignant, menée par cours interposés, permet certes de débrouiller progressivement les secrets de cette « Ode à la Corse » en s’intéressant notamment au séjour réel autant que très bref de l’aviateur dans l’île en 1944, puis elle débouche sur un « time out » où se reforme le couple initial après une fuite en Nouvelle-Zélande, survenue entretemps, du garçon, nommé Benjamin, et est donnée la nouvelle de la mort de Jacques en même temps que le résultat de son enquête.
Ainsi résumé sommairement le livre pourrait désarçonner tout lecteur habitué aux récits linéaires et aux unités narratives classiques. Or, ce n’est pas le cas ici puisque non seulement les plans de l’action s’entremêlent comme d’ailleurs les divers « je » qui y sont mis en œuvre, entre le dialogisme initial et les correspondances épistolaires, sans compter les blogs et autres DVD, mais encore la partie centrale est-elle constituée par le compte rendu détaillé des séminaires du professeur volontairement trop caricaturaux pour favoriser toute tentation identificatrice de ceux qui dans une société insulaire exiguë auraient trop souvent tendance à chercher partout des clés de lecture, en relation avec le réel vécu auquel il est fait allusion à plusieurs reprises.
Les lecteurs un peu mieux avertis des évolutions et manières de l’écriture contemporaine trouveront en revanche matière à réflexion et à commentaire en s’intéressant par exemple aux nombreuses digressions, citations ou références qui, nourrissant l’univers littéraire de l’auteur, lui permettent une liberté de ton, allant du comique au tragique, du loufoque au sérieux, par des montages et assemblages  modernes, des ruptures et des surprises vers les possibles prolongements de la lecture. Tout comme pourraient le faire certains spectateurs de ciné-club après la projection en discutant avec réalisateur et participants. Atmosphère familière et sympathique, dans ce cas, même si elle comporte le risque d’abus dans l’exégèse ou l’analyse parfois un peu pontifiante de l’œuvre cinématographique autant que de la « machine romanesque » d’aujourd’hui qui permet en effet toutes les initiatives et tous les bricolages.
Je retiendrai pour ma part plus prosaïquement l’excellente situation psychologique et circonstancielle du cas d’Antoine de Saint-Exupéry à la veille de sa mort tragique, les intéressantes  mises au point à propos de l’Ode- serpent de mer et de la fantaisie de ses multiples attributions, les envolées humoristiques et les éclats de rire complices, ainsi que les révélations référencées et démystifiantes sur les prétendus pouvoirs de la fameuse « toile souveraine », de même que le constant souci de canalisation pédagogique de l’auteur, par ailleurs professeur lui-même, souvent tiraillé par l’envie d’éparpillement érudit et de complexité du dire.  

dimanche 29 novembre 2015

10. Françoise Ducret recommande "La toile souveraine" à la radio !

Un nouvel écho public à propos de ce roman, "La toile souveraine. Pour un Saint-Exupéry".

Echo positif. C'était sur Radio Corsica Frenquenza Mora (RCFM), dans l'émission littéraire "Des livres et délires", animée par Marie Bronzini, entourée ce jour-là des chroniqueurs Paule Parsi, Pierre Négrel et Françoise Ducret.

Et c'est Françoise Ducret, ancienne libraire de la Librairie du Point de Rencontre et actuelle directrice de la Médiathèque Mare è Monti à Folelli, qui a lu "La toile souveraine" et l'a recommandé à l'antenne. Elle évoque un livre bien écrit, à la forme contemporaine (qui mélange diverses façons d'organiser les discours), prenant prétexte de cette fameuse "Ode à la Corse" attribuée à Antoine de Saint-Exupéry pour déployer une histoire d'amitié déchirée et d'amour clandestine et surtout pour évoquer les diverses façons de recevoir et de comprendre les oeuvres littéraires.

L'émission dure une heure et c'est vers la 25ème minute que Françoise Ducret présente le livre (auparavant c'est l'ouvrage de Laure Limongi, "Anomalie des zones profondes du cerveau" qui est chaudement recommandé par l'ensemble des participants - avec raison, je trouve).

J'en profite pour corriger une petite erreur de lecture : ce roman n'a pas de narrateur ; le personnage prénommé Benjamin n'est pas le narrateur (et il ne représente pas l'auteur, ou alors pas plus que les autres personnages). Le roman est constitué par des dialogues (entre deux personnages dans une chambre ou dans divers lieux de Corse ou du monde, sur un blog, lors de cours à la faculté) et de lettres de Jacques Casanova adressées à son ami Benjamin et auxquelles celui-ci ne répond pas. C'est un montage de voix qui se croisent, se ratent, se frôlent. Françoise Ducret a lu la page 82, et je l'en remercie ! Et Marie Bronzini a réagi en disant que j'écris comme on parle. Ce qui n'est pas totalement le cas, mais qui s'explique par le fait, justement, que le roman est constitué de "paroles" de personnages comme si c'était des personnages de théâtre ou de cinéma. Ce qui veut dire qu'il y a un mélange d'oralité et d'écriture - ce qui ne préjuge en rien de la qualité du résultat !

Concernant l'idée que le poème "Ode à la Corse" ne serait qu'un prétexte, là aussi, je ne suis pas d'accord. L'enquête et le débat houleux sur cette attribution est très important : ils signalent une société qui peine à accepter et organiser un dialogue constructif, ils sont aussi une source comique. Ce roman de l'affection (amour, amitié) est aussi un roman comique.

Enfin dans la présentation qui me concerne, il est évoqué le blog que j'ai tenu pendant quatre ans, et qui m'a valu parfois des échanges musclés. Certes, les difficultés à organiser la discussion de façon apaisée ont joué un rôle dans ma décision d'arrêter d'alimenter ce blog, mais la raison principale était que cela devenait pour moi une drogue, que cela me prenait de plus en plus de temps et que je voulais désormais le consacrer entièrement à de la création littéraire.

Mille mercis à Françoise Ducret pour cette évocation positive du roman sur RCFM !

Pour écouter l'émission (je ne sais pas jusqu'à quand elle sera disponible) c'est par ici (émission du 16 novembre 2015).

9. Rencontre et signature de "La toile souveraine" à la librairie Goulard

C'était hier, entre 17 h 30 et 19 h 30, le samedi 28 novembre 2015.

Je veux ici remercier les quarante personnes qui sont venues écouter le dialogue que nous avons eu, Benoît Reynaud et moi-même pour parler de mon roman "La toile souveraine. Pour un Saint-Exupéry", ainsi que les lectures (quatre) faites par Laurent Kiefer. Evidemment, je remercie aussi ces deux amis d'avoir bien voulu m'accompagner dans cet exercice toujours délicat de parler d'un livre...

La soirée s'est passé à merveille. Merci à la librairie Goulard pour son accueil !

Que dire ? Je suis heureux que la diversité des aspects du roman ait pu être mise en évidence ce soir-là. C'est d'abord un roman "sentimental" : au coeur, il y a l'amour, l'amitié, l'affection. Amitié déchirée, amour incertain. Affection parfois ridicule pour les oeuvres d'art...

Je ne ferai pas ici de compte rendu exhaustif, comme je tentais de le faire du temps du blog sur la littérature corse. Je me contente d'une liste des sujets abordés :

- les oeuvres précédentes ("Un lieu de quatre vents", "Eloge de la littérature corse"), leurs liens avec ce roman (une même idée de la littérature comme art collectif...)
- auteur corse, auteur tout court ? (tout adjectif me convient s'il est utile pour enrichir la lecture d'un livre ; donc auteur tout court et auteur corse !...)
- le poème attribué à Saint-Exupéry (toujours un mystère, intuition forte qu'il n'est pas de lui ; cette attribution révèle le désir de se voir complimenter par un grand auteur ; discuter de cela relève du combat...)
- le lien entre Saint-Exupéry et le personnage de Jacques Casanova (une situation marginale, oscillant entre enthousiasme et désespoir, voir "l'étrange satisfaction" de Saint-Exupéry dans sa dernière lettre du 31 juillet 1944...)
- une vision de la société corse (en partie seulement, vision subjective : le champ public surinvesti par les discours politiques et l'imaginaire identitaire, pas ou peu de place pour les réalités sociales et sentimentales, une violence fascinante ou écoeurante, un désir d'y vivre autre chose, une société sans amour...)
- la composition du roman (trois parties, trois moments de l'enquête littéraire de Jacques Casanova, de plus en plus délirante et erratique : Saint-Ex a-t-il écrit cette "Ode à la Corse" ? Saint-Ex a-t-il écrit des pages de Citadelle en Corse ? Saint-Ex s'est-il suicidé ? Peut-on trouver les photographies de la dernière mission de Saint-Ex ?...)
- écriture cinématographique ? (non, peu de descriptions, peu de passages qui fassent image, comme chez Stevenson et Conrad, auteurs adorés ; par le montage des dialogues et autres prises de paroles, oui...)
- roman comique, roman heureux (je voulais qu'il se termine "bien", contrairement à Sous le Volcan de Lowry, une de ses sources...)
- la présence importante du Cantique des Cantiques (un texte entre les deux membres du couple, un objet tiers nourrissant l'amour, un texte érotique sublime et allégorique, sujet à discussions passionnées et amoureuses, un contrepoint essentiel au poème "Ode à la Corse" miné par le péché et la souffrance...)
- le titre ("La toile souveraine" : mots de Saint-Exupéry faisant allusion à un remède médical ancien, maintenant interdit, motif des draps qui soignent et apaisent... écho avec le tableau de la couverture, un "Saint-Jérôme et le lion", un homme soignant un animal souffrant peu commode... ; "Pour un Saint-Exupéry" : double sens : l'enquête de Jacques se résume à des éléments épars, un dossier incomplet en vue d'un improbable ouvrage sur Saint-Exupéry, mais aussi une adresse à Saint-Exupéry...)

Deux questions dans le public :
- pourquoi le passage du personnage au Centre Beaubourg pour aller voir les oeuvres de Joseph Beuys ? (désir de passer à autre chose, ou plutôt à une variation : Beuys pilote de guerre comme Saint-Exupéry, abattu, mais sauvé, couverture de feutre faisant écho à la "toile souveraine"...)
- pourquoi toutes ces ellipses ? (roman sans narration unique qui lierait tous les éléments, montage de voix, tout n'est pas raconté par les personnages et le lecteur a beaucoup de travail à faire pour combler les vides, plaisir de l'allusion, et cette histoire est celle d'amours et d'amitiés trouées d'absences, de silences...)

Merci à toutes les personnes venues acquérir le roman et me demander une dédicace !

Nous avons ensuite pu partager un petit apéritif... avec un Pécharmant, Château de Tiregand, près de Bergerac, vignoble tenu par... François-Xavier de Saint-Exupéry ! Mille mercis à lui pour l'envoi de carton de bouteilles ! Un très bon vin, charpenté, qui nous a servi de clin d'oeil à l'une des toutes premières lectures d'enfant d'Antoine de Saint-Exupéry :

"À quatre ans et demi, je brûlais du désir de lire un vrai livre. J'avais trouvé, au fond d'un vieux coffre en bois rempli de catalogues et de prospectus jaunis, une brochure sur la fabrication du vin ; et, tout incompréhensible qu'elle me fût, je la lus de la première à la dernière page : chaque mot me captivait. Ce fut là mon tout premier livre."

Citation extraite de son article pour la revue américaine Harper's Bazaar, avril 1941, intitulé "Quelques livres dans ma mémoire".

Rendez-vous à Forcalquier le 8 décembre ! Et peut-être ailleurs...



vendredi 27 novembre 2015

8. Un article de Maryvonne Colombani dans "Zibeline" !

Un petit article de Maryvonne Colombani (mille mercis !), sur le site du Magazine culturel ZIBELINE (le gratuit qui se lit ! mais que l'on peut aider en s'abonnant) pour annoncer la soirée de demain à la librairie Goulard, je le copie ici, et je fais le lien ici :

Un texte perdu et retrouvé, enquête, Cantique des cantiquesFrançois Renucci dont on avait applaudi l’ouvrage Éloge de la littérature corse (éditions Albiana, collection Prova), renoue avec le papier pour un premier roman, La toile souveraine. Le passé d’infatigable blogueur nourrit la forme de ce livre dont le sujet ne manque pas d’originalité. Un poème (plutôt mauvais) de Saint-Exupéry déclinerait un vibrant hommage à l’île de Beauté. Entre histoire amoureuse, professeurs farfelus et le monde virtuel, est-ce que la vérité pourra éclore ? Rendez-vous est pris samedi 28 novembre à 17h30 à la librairie Goulard d’Aix-en-Provence pour savourer la rencontre avec cet érudit de la littérature corse…
MARYVONNE COLOMBANI
Novembre 2015
La toile souveraine, François Renucci, éditions Albiana, 19€
Le 28 novembre, 17h30, librairie Goulard, Aix-en-Provence.

jeudi 12 novembre 2015

7. Une analyse de "La toile souveraine" par Xavier Casanova !

C'est un grand plaisir : Xavier Casanova a lu ce roman, et voici son billet.

Comme il l'écrit, il se consacre à l'analyse des conditions de production du livre, son origine, le milieu dans lequel et duquel il est né, les circonstances... mais c'est une belle façon d'aller vers l'ouvrage, sa composition (face "au puzzle corse"), ses obsessions.

C'est le titre de son billet : "La toile souveraine", roman d'une obsession...

lundi 2 novembre 2015

6. Un point de vue critique sur "La toile souveraine", par André Blanchemanche

Très heureux d'annoncer ce point de vue critique sur le roman, publié sur son blog, "Romans lus", par André Blanchemanche.

André Blanchemance se désigne toujours comme "Le Lecteur", mais s'implique totalement et personnellement dans ses lectures, assumant son point de vue, nourrie d'une longue expérience.

Son analyse est toujours franche et sincère, c'est pourquoi je me réjouis de voir "La toile souveraine" ainsi décrite et analysée.

Plaisir supplémentaire, André Blanchemance sera normalement présent à la rencontre-signature à la librairie Goulard le 28 novembre prochain ; nous pourrons discuter. Car, bien sûr, je comprends son point de vue, mais je ne suis pas d'accord sur tous les points !

Bonne lecture et à bientôt.

Pour lire sa critique, c'est par ici.

lundi 12 octobre 2015

5. Sébastien Pisani évoque "La toile souveraine" à la télé

C'est dans l'émission culturelle "6 et demi", de Philippe Martinetti - où j'avais été invité en 2010 pour évoquer "Eloge de la littérature corse" - que le journaliste de Corse-Matin, et écrivain, Sébastien Pisani a évoqué "La toile souveraine" dans sa rubrique du critique.

Et ce dans une émission dont l'invité était Jacques Fusina, figure majeure de la littérature corse, venu présenter son premier roman, "Le petit soldat" (éditions Albiana). Auteur que je cite plusieurs fois dans le roman !

Sébastien Pisani insiste sur l'énigme littéraire qui est au coeur du roman, met en avant l'amour de la littérature, la composition moderne et, notamment, la transcription des cours donnés par Jacques Casanova à l'Université... "des cours qui vont vous faire peur !".

Mille mercis à Sébastien Pisani et à Philippe Martinetti !

Ici le lien pour revoir l'émission pendant les 6 jours qui viennent.

samedi 3 octobre 2015

4. Signature de "La toile souveraine" à Bastia (vendredi 9 octobre 2015)

Un petit billet donc pour confirmer ce qui est écrit sur le site d'ARTE MARE (voir ici), à savoir que je serai bien à Bastia (au théâtre normalement) pour signer le roman "La toile souveraine". J'avais signalé précédemment ma joie d'être dans la sélection du Prix Ulysse du premier roman qui est remis à l'occasion du Festival de l'art et du film méditerranéen.

Je suis ravi, évidemment, de cette invitation.

D'autant plus que le lauréat du Prix Ulysse du premier roman - Jésus Carrasco - sera aussi présent pour signer son roman "Intempérie" (publié chez Robert Laffont dans une traduction Marie Vila Casas). Nous pourrons le rencontrer à partir de 17 h, et ce sera ensuite le moment des signatures.

Inutile de dire ici combien j'aurai plaisir à m'entretenir avec les lecteurs, ou futurs lecteurs !

À propos du roman, son sujet, sa composition, ses personnages, ou à propos de la Corse et de la littérature, ou encore de la littérature corse, ou de Saint-Exupéry en général...

A très bientôt.

vendredi 2 octobre 2015

3. Un article dans l'hebdomadaire Settimana à propos de l'Ode à la Corse...

Donc, merci à Antoine Albertini, journaliste responsable de l'hebdomadaire Settimana pour la publication de mon article sur ce très important sujet (selon moi...). Voici une photo puis le texte de l'article :




Qui a écrit « L’ode à la Corse » d’Antoine de Saint-Exupéry ?

Une question étrangement posée me sert de titre, car j’espère que les lecteurs trouveront un moyen de m’aider dans une quête peu banale…
Elle concerne l’identité de l’auteur (homme, femme, corse ou pas ?) et les circonstances d’écriture (quand, où, pourquoi ?) d’un poème qui circule depuis des décennies, en Corse, sous le titre « Ode à la Corse » et qui, depuis des décennies, est attribué à Antoine de Saint-Exupéry. Par exemple, dans les ouvrages Corse, île de beauté de Dom J. B. Gaï (éditions Arhaud, 1961) ou La Grande aventure des Corses de René Sédillot (Fayard, 1969).

Or, personne n’a encore jamais produit la preuve que ce poème est bien de l’auteur de Citadelle et du Petit Prince. Je n’ai encore jamais vu ce texte être référencé précisément quant à sa première édition : date, éditeur, nom de l’éventuelle revue, titre du livre qui contiendrait ce poème… J’ai pu discuter avec les responsables de la Fondation Saint-Exupéry et ils m’ont répété qu’ils ne connaissaient pas ce texte. En outre, l’analyse des propos tenus dans ce poème nous conduit à ne pas reconnaître le style et la pensée de Saint-Exupéry ; il n’écrit plus de poème depuis son adolescence, les notions de péché et de salut ne le concernent pas, il n’a pas pour habitude de décrire ainsi les paysages…
Alors ? Qui a écrit « L’ode à la Corse » ?

Le doute sur cette affaire a rarement été publiquement émis, sinon, autrefois, dans mon souvenir, sous la plume de Dominique Mondoloni (dans la rubrique « La boîte à malices » dans Corse-Matin), et plus récemment par Thierry Ottaviani, dans son ouvrage La Corse des écrivains (éditions Alexandrines, 2013). Car, tout du moins dans l’espace public et médiatique, il y a quasi-unanimité pour s’en tenir à cette attribution.Le dernier exemple en date est le dossier consacré aux écrivains venus ou ayant rêvé de venir en Corse et qui s’inspirèrent de leur séjour dans leurs écrits (comme Mérimée, Maupassant, Flaubert…), publié dans le numéro de A Settimana du vendredi 18 septembre 2015.

Je dois avouer ici que je suis très perplexe : comment une telle attribution a-t-elle pu ainsi traverser les âges ? Pourquoi se contente-t-on de reproduire, sans regard critique, une telle information ? Est-ce parce qu’il serait inconvenant de remettre en cause une appréciation positive sur l’île d’autant plus qu’elle viendrait d’un grand auteur ? Il me semble que nous avons bien assez d’appréciations correctement attribuées (positives et négatives) sur la Corse pour pouvoir nous passer d’une qui semble extrêmement douteuse… Est-ce parce que le sujet semble dérisoire ? Mais comment peut-on le trouver dérisoire quand il engage la recherche de la vérité ? Enfin, qui est le véritable auteur de ce poème ? Comment ce poème a-t-il pu ainsi devenir une sorte de machine à fantasmes et à fiction ?

J’ai, dans le passé, cherché à réfléchir publiquement à ces questions sur mon blog « Pour une littérature corse » (où le lecteur peut se rendre encore et retrouver facilement les différents billets qui évoquent ce sujet ainsi que différentes versions du poème). Peut-être que ce nouvel appel permettra d’arriver au but ?

François-Xavier Renucci

samedi 26 septembre 2015

Un point d'étape (26 septembre 2015)

Un mois après la publication du roman, un premier petit bilan de ce qui s'est passé et de ce qui est prévu pour l'instant :

- 5 septembre, le roman est sélectionné pour le Prix Ulysse du premier roman, à Bastia
- 16 septembre, article d'Emmanuelle Caminade sur le site de La Cause littéraire
- 19 septembre, article d'Emmanuelle Caminade (complété de notes et d'illustrations, plus un commentaire de ma part) sur son blog L'or des livres
.......
- début octobre, publication d'un article dans l'hebdomadaire A Settimana, à propos de l'attribution de "L'ode à la Corse" à Saint-Exupéry
- 9 octobre, signature du roman à Bastia, durant le festival d'Arte Mare
- novembre, enregistrement de l'émission de télévision 6 1/2 de Philippe Martinetti, à Ajaccio
- 28 novembre, signature, lecture et apéritif à la librairie Goulard, à Aix-en-Provence
- 8 décembre, causerie sur Le Cantique des cantiques et signature du roman à Forcalquier
.......

Au plaisir de discuter, ici ou là, avec tous ceux que cela intéresse !

mercredi 16 septembre 2015

2. Une critique d'E. Caminade sur "La toile souveraine" (Sites "La Cause littéraire" et "L'or des livres")

Voici le lien pour lire la critique d'Emmanuelle Caminade, publiée en version abrégée, sur le site de La Cause littéraire et ici en version longue (agrémentée d'illustrations et de notes) sur son blog "L'or des livres".

Emmanuelle Caminade a un statut très particulier dans le domaine de la littérature corse. Elle connaît l'île et elle est la lectrice non corse la plus prolixe sur Internet à propos d'ouvrages de cette littérature.

Je n'ai pas fait le compte, mais sur son blog "L'or des livres", on peut trouver de nombreux auteurs corses contemporains (Jean-Yves Acquaviva, Jean-François Agostini, Joël Bastard, Marcu Biancarelli, Jérôme Camilly, Xavier Casanova, Marie Casanova, Stefanu Cesari, Marie Ferranti, Jérôme Ferrari, Laure Limongi, Dominique Memmi, Norbert Paganelli, Angèle Paoli, Sylvana Périgot, Jean-Baptiste Predali, Maddalena Rodriguez-Antoniotti, Jean-Pierre Santini... et même Carole Zalberg !).

La spécificité de ce blog de critique littéraire ? Emmanuelle Caminade la définit elle-même sur sa page d'accueil :

"Du compte-rendu à l'analyse, ce blog de critique littéraire s'intéresse à la qualité et à la singularité des livres sans tenir compte de leur médiatisation. Il ne se limite pas à l'actualité, même s'il privilégie les auteurs contemporains. Et, depuis mars 2009, il propose systématiquement des extraits du livre critiqué en fin d'article afin d'en donner un aperçu objectif."

Je suis donc très heureux de signaler qu'après une recension critique sur mon premier livre, "Un lieu de quatre vents", Emmanuelle Caminade a produit un article sur "La toile souveraine".

Pour l'instant, on peut lire une version abrégée sur le site de La Cause littéraire qui se définit ainsi :

« La Cause Littéraire » est un site dédié à la littérature, aux écrivains, connus ou moins connus, aux formes d’écriture diverses, aux voies de réflexion et de création originales, aux approches novatrices de la chose écrite. Notre équipe est constituée d’abord de passionnés : la littérature est le lien qui nous tient ensemble et qui nous engage dans cette aventure. Nos origines professionnelles sont variées, souvent très éloignées : écrivains, journalistes, critiques, universitaires, médecins, artistes, artisans et autres. Vous trouverez « qui nous sommes » dans la rubrique « à propos … de l’équipe ».
Nous voulons être un lieu de réflexion et d’analyse sur l’écriture mais aussi une source d’information sur l’actualité littéraire la plus immédiate et un espace de création.
Enfin nous souhaitons être un espace d’échanges interactifs avec nos visiteurs et lecteurs. Tous nos articles, quelle qu’en soit la nature (critiques, analyses, écriture, entretiens … ) sont ouverts à vos commentaires et les auteurs des articles, ou d’autres lecteurs, pourront répondre à vos remarques ou questions. Des débats en ligne pourront ainsi s’ouvrir.
Nous sommes aussi ouverts à VOTRE PARTICIPATION éditoriale. Si vous souhaitez publier un texte d’analyse ou de création littéraire, vous pouvez nous le soumettre. Il sera lu et, après accord du comité de rédaction, publié sur notre site.
« La Cause Littéraire » est un magazine entièrement gratuit et le restera. 
  

dimanche 6 septembre 2015

1. "La toile souveraine" dans la sélection du Prix Ulysse du premier roman !

C'est officiel !

"La toile souveraine" (éditions Albiana) fait partie de la sélection pour le Prix Ulysse du premier roman, qui sera remis dans le cadre du festival Arte Mare, début octobre !

Les quatre autres romans sont : "Le puits" d'Ivan Repila (éditions Denoël), "Nous faisions semblant d'être quelqu'un" de Shani Boianjiu (éditions Robert Laffont), "Dégage" de Valentina Diana (éditions Denoël) et "L'Inondation" de Raluca Antonescu (éditions La Baconnière).

Le festival Arte Mare aura lieu entre le 3 et le 5 octobre 2015, à Bastia.

Le prix existe depuis 2001. Voir ici la liste des récompensés.

dimanche 16 août 2015

Il est publié ! Et première annonce de signature.

Comme annoncé dans le billet précédent, le roman "La toile souveraine", sous-titré "Pour un Saint-Exupéry", à été publié aux éditions Albiana, ce mois d'août 2015. Dans une collection romanesque qui avait déjà publié "Bastia pour dames" de François-Xavier et "Sanguine" de Jean-Pierre Santini. Je remarque que ces trois romans racontent, notamment, des histoires d'amour assez voire très originales...

Le roman est disponible sur le site des éditions Albiana. Il parviendra très prochainement dans les librairies de Corse et de Navarre. Les services de presse seront envoyés très bientôt. Et le livre va commencer sa première année de vie publique. Il concourra pour plusieurs prix, je vous tiendrai au courant de son parcours, de ses échecs et de ses réussites. J'espère qu'il aura quelque écho, partout et particulièrement en Corse.

Je peux annoncer tout de suite ceci, qui sera répété en temps voulu :

- lecture et signature à la librairie Goulard, à Aix-en-Provence, le samedi 28 novembre 2015, à 17 h 30. Apéritif et champagne.

mardi 24 février 2015

Avant la publication du roman "Pour un Saint-Exupéry"

Bonjour à toutes et tous, bienveillants lecteurs.

Comme l'indique le titre de ce billet, je publierai, normalement cette année 2015, un roman intitulé, pour l'instant, "Pour un Saint-Exupéry". Ce sera aux éditions Albiana.

J'aime bien considérer ce roman comme le panneau central d'un triptyque dont les volets latéraux sont deux ouvrages publiés en 2006 et 2010, aux mêmes éditions Albiana ; même si les trois ouvrages sont totalement indépendants les uns des autres.

UN LIEU DE QUATRE VENTS (2006)

Il s'agissait d'un livre d'autobiographie personnelle et collective, poétique. Il contient des dessins d'Adam Nidzgorski, auxquels j'ai réagi par l'écriture. C'est l'image qui a été l'impulsion de ce livre.

Vous pouvez cliquer ici pour voir cet ouvrage sur le site des éditions Albiana : Un lieu de quatre vents.
Vous pouvez ici cliquer sur un billet d'Emmanuelle Caminade, critique littéraire pour son blog L'or des livres et celui de La Cause littéraire : Le billet d'Emmanuelle sur Un lieu de quatre vents.

ELOGE DE LA LITTERATURE CORSE (2010)

Le deuxième ouvrage, intitulé Eloge de la littérature corse, lui aussi personnel et collectif, est une reprise des 61 premiers billets du blog de lecteurs que j'ai tenu entre janvier 2009 et avril 2013. Ce blog, nommé Pour une littérature corse, est toujours en ligne, toujours consulté aujourd'hui, et a, avec d'autres (toujours actifs pour certains), animé la discussion autour de la notion de littérature corse et des ouvrages passés et présents de cette littérature. Les échanges furent parfois très (trop, diront certains) animés. J'en garde un souvenir exalté.

Vous pouvez cliquer ici pour voir cet ouvrage sur le site des éditions Albiana : Eloge de la littérature corse.
Vous pouvez cliquer ici pour retrouver un entretien que j'avais eu sur le site du poète Norbert Paganelli, Invistita : La rubrique des news de Invistita. (Il faut descendre jusqu'au billet daté du 9 février 2011 et intitulé "Pour une littérature corse").

J'ai conscience que ces trois livres (poésie, blog littéraire, roman) sont très différents l'un de l'autre et proposent des formes qui sortent de l'ordinaire. Mais si vous êtes curieux d'ouvrages qui tentent de mêler la Corse et l'invention littéraire, alors je serai heureux d'en discuter avec vous.

Par la suite, selon les circonstances, j'alimenterai ce blog consacré à la mise en valeur de mes travaux littéraires.